• Carnet de routes du 11 février 2015
Vu sur le fronton de l’église de Charros (commune de Saint-Nauphary).
 

Quand on remarque une inscription républicaine sur la façade d'une église, on est généralement stupéfait et persuadé que ces cas sont exceptionnels. En fait, il n'en est rien et les églises qui subissent les inscriptions "République Française" et "Liberté Égalité Fraternité" ne sont pas si rares.
 

Surprenant !?! Pas tant que cela. Voici une explication trouvée sur un blog du net
 
En 1905 le gouvernement décide la séparation des Eglises et de l’Etat. Les prêtres ne sont donc plus salariés de l’état et la loi prévoit que la propriété des églises passe aux communes (l’entretien ne pouvant être assuré que par la seule obole des fidèles, l’état se réserve les cathédrales). Ainsi les églises deviennent des bâtiments communaux, la mairie en a donc l’obligation d’entretien. Des maires plus zélés décidèrent d’apposer la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » sur le fronton des églises au même titre que celle inscrite sur les mairies.
 
Dans le cas de l’église de Charros, on trouve l’inscription suivante sous la devise Républicaine
 
Sous
l’administration
de
P. LAGARDE MAIRE
J. COULON ADJOINT
1895
J. COMBEBIAC Architecte
J. PERTENAÏS Entrepreneur
 
Et lorsqu’on lit l’histoire de l’église, on comprend mieux
 
La paroisse de Charros, probablement fondée par l’abbaye de Montauriol vers le IXème siècle vit sont église érigée en prieuré séculier. Bien que située dans le diocèse de Cahors, ce sont les évêques de Montauban qui nommaient à ce prieuré et présentaient le titulaire de la cure. La paroisse supprimée par le Concordat et rattachée à Saint-Nauphary, fut rétablie par une ordonnance de Louis-Philippe du 15 février 1843. Elle a eu un curé résidant jusqu’en 1919 : l’abbé Courrech alla résider alors à Belmontet.
 
Cette église, rebâtie en 1655 après les guerres de religion, fut près d’être interdite en 1882 en raison du mauvais état dans lequel elle se trouvait. Aussi, la commune de Saint-Nauphary décida de faire une reconstruction totale sur les plans de l’architecte Combebiac. La première pierre fut posée en 1895 par le Chanoine Palach, supérieur du grand séminaire, l’abbé Marciel étant curé de la paroisse.

Source : site de la mairie de Saint-Nauphary

 
 
  • Carnet de routes du 10 février 2015 
Je pourrais appeler cet itinéraire, la « ronde des calvaires ». J’en ai dénombré cinq, sur la même commune, dont quatre ont été fraîchement repeint. Le premier se situe à l’angle de la RD21 (route de Villebrumier pour les Reyniésiens).
 
Le but de cette randonnée était de trouver le lavoir de Reyniès. Pour cela il fallait décrypter cette énigme :
 
« Tout comme ce célèbre résistant, je me terre au bord de l’eau ».
 
Comme d’habitude, j’ai emprunté la RD 21 et cette fois-ci je me suis arrêté un peu plus longtemps à « Moulis ». Étrange ! Dans ce lieu-dit on trouve une église (encore en activité) et son cimetière, mais aussi un calvaire en bordure de route.
 
Arrêtons-nous quelques instants, pour lire l’histoire de la « commune de Moulis » d’après un article de la Dépêche du Midi en date du 3 janvier 2014.
La commune de Reyniès compte de nombreux lieux-dits. Parmi ceux-ci, le plus connu est certainement «Moulis». Remontons le temps pour connaître un peu de son histoire.

Au XIIIe siècle, «Moulis», de «molin» (moulin), était une communauté indépendante. Elle appartenait pour une partie à l’ordre des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (inféodation en 1232, reconnaissance en 1300, arrêt du Parlement de Toulouse en février 1500). L’autre partie appartenait au roi pour la justice et à des seigneurs dont le plus ancien connu est Géraud Molinier, seigneur de Saint-Nauphary, en 1368.

Les coutumes étaient celles de Montauban et ses habitants étaient assujettis au paiement des charges de cette ville d’après un acte de juillet 1304.

Pour les affaires judiciaires, «Moulis» dépendait de la baylie de Corbarieu puis de celle de Puylaurens et enfin de celle de Villemur. «Moulis» a appartenu aux Monlezun, aux Valon, aux BONASSIER et à Pierre de LATOUR de REYNIÈS. Olympe de LATOUR vendit ses terres de «Moulis», en 1624, terres acquises ensuite par Etienne 1er de SÉGUIN de LATOUR du BORN, marquis de REYNIÈS, qui l’aliéna sans doute à François-Joseph DELFAU de Bouillac, qualifié, en 1789, seigneur de Villemade et de «Moulis».

La partie royale fut cédée en 1719 à Charles-Auguste Fouquet, comte de Belle-Isle. L’église de «Moulis» dédiée à Saint-Pierre se trouvait à Lamothe Saliens et dépendait de l’archevêché de Toulouse. Détruite lors des guerres de religion, reconstruite vers 1650 au hameau de «Moulis», consacrée en 1751 sous le vocable de Saint-Martin et rattaché, contre le gré des habitants de «Moulis» et de son conseil politique indépendant, à la paroisse de Reyniès.

D’ailleurs, dans une délibération du 23 juillet 1719, «Moulis» refuse de payer le tiers des gages du régent de Reyniès sous prétexte que «chaque communauté a son église et son consulat… que les habitants ont une condition qui n’a pas besoin de régent, tous les pères occupant leurs enfants à cultiver la terre, sans vouloir leur faire apprendre à lire ni à écrire… que «Moulis» est éloigné de Reyniès d’un quart de lieue et séparé par un chemin impraticable en hiver…».

À la Révolution française, «Moulis» devient commune, délimitée au Sud, de Villebrumier au village de Reyniès par le Tarn et à l’est, côté coteau, par le ruisseau de la Gravelle.
Le département de Tarn-et-Garonne fut constitué en 1808 et l’administration corrige alors les anomalies géographiques. C’est donc en 1810 que, par décret impérial, le territoire de la commune de «Moulis» est rattaché à celui de la commune de Reyniès, conservant tout de même sa mairie.
 
 
À peine arrivé à Reyniès, je rencontre de nouveau un calvaire, situé à l’angle de la RD 21 et de la rue Alsace Lorraine.

Je me dirige en direction du Tarn et au bout de la rue j’arrive sur l’Esplanade Jean MOULIN. En contre bas de cette place se trouve, le lavoir.
 

Mission accomplie, donc retour à la case départ par le stade de Reyniès et la « plaine des pommiers » en bas du coteau.

Et encore deux autres calvaires ! L’un à la sortie de Reyniès, à l’intersection de la route de Saint-Nauphary et du « chemin de Catalo », et l’autre à l’intersection du « chemin de Catalo » et du « chemin de Bellet ».
 

Le Tarn et Garonne est le premier département de production de pommes en France. On y trouve : de la Gala, qui représente environ 25 % du verger de pommes du département, de la Golden, de la Canada, des Reinettes et enfin de la Pink lady.

Des pommiers et des serres à perte de vue…
 

Et au milieu de tous ces vergers, une entreprise spécialisée dans la fabrication des moules pour injection plastique.
 

Le détail de l’itinéraire
Le tout, prises de photos comprises, en 2h33 mn 




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