![]() | ![]() |
![]() | ![]() |
![]() | ![]() |
![]() |
![]() |
![]() 8 décembre 2014 | ![]() 9 février 2015 |
![]() |
![]() |
« C’est là que les femmes ont leur conseil général……… À longueur de journée, ce lieu retentit des coups de battoir, du dégoulinement de l’eau, du choc sur la pierre des lourds draps mouillés. Dominant le tout, on entend le journal parlé de la paroisse, débité à la cantonade et sur le mode aigu par de nombreuses voix……. Le lavoir est le domaine réservé des femmes. Jamais un homme n’oserait s’y montrer de peur d’y entendre ses quatre vérités ou, du moins, d’alimenter la langue des commères derrière son dos. Il est si difficile de chanter les louanges de quelqu’un dans un lavoir. Frapper à grands coups sur le linge sale incite à défaire la robe d’innocence du prochain. Les anges eux-mêmes n’y sauveraient pas leur auréole » Pierre-Jakez Hélias, « Le cheval d’orgueil », Terre Humaine/Poche, Plon, 1973 |
![]() |
![]() Source photo: Gérard COLOM 08/10/2005 |
![]() |
C'est en 1847 que le conseil municipal de Villebrumier décide de construire un pont suspendu sur le Tarn. En 1858, sous le second Empire, une première séance d'adjudication ne trouve pas preneur. Aucun concessionnaire ne bouge. Ce n'est qu'après l'augmentation de la subvention octroyée par le Tarn-et- Garonne et la Haute-Garonne, et l'allongement de la durée du péage, qu'une seconde séance d'adjudication trouve preneur. Le projet est rapidement réalisé par les constructeurs PAPON et DELMAS. Le pont est réceptionné un an après le début des travaux en novembre 1862. Sur ce pont aussi, les prix du péage sont soigneusement calculés. Mais ce péage disparaîtra suite à la demande du conseiller général Rolland. Des travaux d'amarrages et de réfection de l'encablure sont entrepris en 1884. A l'issue d'une crue violente, la construction d'un mur de protection de la pile culée de la rive gauche du pont est entreprise. Mais l'ouvrage faiblit. VITESSE LIMITEE A 6 KM/H Un arrêté de 1898 limite ainsi la vitesse sur l'ouvrage... à 6 km/h. De grosses réparations seront réalisées en 1910 mais la crue de 1930 remet gravement en cause l'existence du pont. En 1933, la décision de reconstruction du pont est prise. La société BAUDIN - CHATEAUNEUF propose d'édifier « un pont métallique suspendu, assemblé de rivets et composé d'une travée suspendue de 124,83 mètres d'ouverture et de deux ouvrages d'accès en maçonnerie de briques ». Le programme est estimé à 1.900.000 francs. Les travaux seront réalisés en 1935. En 1940, un procès-verbal d'inspection confirme la bonne santé de l'ouvrage. Son entretien sera ensuite régulier: réfection des peintures et consolidation des remblais en 1955, nouvelles peintures en 1987.... En 1990, on constate cependant que les suspensions sont totalement déréglées, d'où une gêne importante pour les riverains en raison du bruit que provoque le passage des véhicules. Un important programme de travaux (réglages des suspensions, réalisation d'appareils d'appuis, mise en conformité de la passerelle visite...) a donc été arrêté par le conseil général de Tarn-et- Garonne et réalisé depuis. Les derniers coups de pinceaux sur le pont suspendu de Villebrumier, ont été réalisés en mai 1999 et octobre 2000. |