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![]() Trois gerbes seront déposées au monument aux morts. Photo DDM, P. Mathis | |||
Étienne Astoul, maire, accompagné d’une représentation du conseil municipal, a ouvert la commémoration et déposé une gerbe au monument. Après le lever des couleurs par Thierry Viala, conseiller municipal, Angélique Tessier, adjointe, a prononcé un discours. Il était question d’Hubert Germain, dernier Poilu honoré à Paris, et de cet anniversaire à "la onzième heure du onzième jour du onzième mois et du dernier mort, du dernier tir et de la dernière détonation". Jacques Garros, adjoint, a égrené ensuite le nom des morts pour la France de cette Grande Guerre et de ceux morts cette année pour la patrie. Le public a répondu à chaque nom: "Mort pour la France". Triste litanie. Ils s’appellent Agathe, Éva, Mathis et Ugo. Ils ont 15-16 ans et sont jeunes pompiers volontaires. Leur formation de trois ans va se terminer par un brevet dans un an. Non seulement ils consacrent quatre heures de leur temps tous les samedis matin à cette formation, mais ils répondent aussi présents à l’appel du 11-Novembre. Ils étaient amenés par le capitaine Dewitte qui a déposé une gerbe avec Élian DeMaria, président de l’Amicale des pompiers. Les anciens capitaines Orlhiac et Temporal et des pompiers retraités formaient, avec les sapeurs en activité, une cohorte d’une vingtaine de pompiers présents à cette cérémonie, en tenue de représentation. Un gendarme se tenait, en uniforme, à leurs côtés, représentant l’institution. Marcel Proto et Germain Zago, porte-drapeaux depuis plusieurs dizaines d’années, ont déposé également une gerbe avant qu’une minute de silence ne soit observée. Le public avait bravé le froid, et l’assemblée, unie, a entonné la "Marseillaise" avant les mots de remerciements à tous prononcés par le maire en clôture. | |||
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Actrice française née le 31 janvier 1924, à La Rochelle, et décédée le 23 juillet 1960, à Ascain, Marie Sabouret est inhumée à Villebrumier. Pensionnaire, puis 422e sociétaire de la prestigieuse Comédie-Française en 1953, cette actrice était fort connue dans les années "50" tant sur les planches que sur les plateaux. Elle joue, en effet, les pièces du répertoire écrites par les plus grands auteurs, tels Molière ou Feydeau. Elle a pour partenaires Robert Hirsch, Jean Piat, Marcel Aumont, Michel Galabru ou encore Jeanne Moreau. Elle jouera dans une dizaine de films, dont "Les Trois Mousquetaires" (1953), où elle incarne la reine; "Si Versailles m’était conté", de Sacha Guitry, en 1954; l’inoubliable "Le gorille vous salue bien", en 1958, ou encore cette scène dans laquelle elle dégrafe avec volupté sa robe lorsqu’elle voit Jean Servais s’emparer d’une ceinture pour lui flanquer une raclée dans "Du Rififi chez les hommes"! Dans sa jeunesse, en venant voir ses cousins villebrumiérains, elle fréquente le village et y achètera plus tard une maison. Elle se marie avec Léo Laks, un Juif polonais réfugié à Paris. Celui-ci vient d’une famille de musiciens et fonde, à Saint-Cloud, des studios pour les doublages et trucages du cinéma. Il acquiert une belle notoriété et figure au générique de nombreux films sous le pseudonyme de Lax. Elle reviendra régulièrement au village avec son fils Claude, à bord d’une superbe Cadillac conduite par son mari dont les plus anciens se souviennent. Malade, elle devra se tenir éloignée de la scène et décède, à seulement 36 ans, d’une leucémie. Elle repose au cimetière de Villebrumier. | |||
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Xandri est peintre coloriste professionnel. Installé en Catalogne, il a cependant déjà réalisé quelques chantiers dans le village, et voilà qu’il a été remarqué par Marie-Christine Courdy-Boucharine. Marie-Christine est propriétaire de l’ancienne épicerie Coop du village. Beaucoup de villageois s’en souviennent. Le gros thermomètre au mur qui donnait la température au village et les camions du patron qui venaient se ranger par là. À l’angle de la rue des Anneaux et de la rue Haute, c’est la maison de son enfance, elle y est profondément attachée et a voulu redonner au carrefour de ces petites rues "le temps d’un regard, un peu de lumière chez ceux qui s’y attardent". Elle a demandé à Xandri de rendre "la blancheur originelle de la façade et l’impression d’une éternité à son village". Alors, outre ce blanc pur et quelques éléments de décor en bleu, Xandri a transformé l’ancien pan coupé de mur dans lequel était l’entrée de la Coop en un trompe-l’œil qui donne à voir le village. Donne à voir ! Si Lao Tseu nous enseigne que "la façade n’appartient pas à celui qui la possède mais à celui qui la regarde", gardons cette lumière dans le regard que Marie-Christine et Xandri ont mis là, au coin des rues. | |||
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À l’évocation de la pâtisserie, nos papilles sont déjà en éveil, et taraudés par la gourmandise, nous ne pouvions pas faire autrement que d’aller à la rencontre des boulangers-pâtissiers du Fournil de Villebrumier. Alexandre et Christopher, vous êtes arrivés dans le village depuis maintenant dix-huit mois. Comment se passe votre pari d’une installation dans un village comme celui-ci ? Nous sommes très contents. Nous avions appris par Jessica, la sœur d’Alexandre, qui habite au lotissement des Mûriers, que la boulangerie était à reprendre. Le bilan de notre prédécesseur était correct et nous avons vu un vrai potentiel pour une boulangerie-pâtisserie dans le village. Bien que venant d’une activité plutôt orientée traiteur-événementiel, nous nous sommes lancés et ça marche au-delà de nos espérances. Et nous voyons notre clientèle s’élargir aux villages voisins : Nohic, Orgueil ou Varennes. Alexandre nous fait saliver de toutes les couleurs et Christopher, la main à la pâte pour des produits de qualité. Quelles sortes de pains et pâtisseries peut-on trouver dans votre boutique ? La première chose à dire est que nous produisons tout nous-mêmes. La deuxième est que nous allons utiliser des produits locaux, comme la farine du moulin de Batigne, dans le Tarn. Aussi, nous ne laissons pas tout aux machines, nous travaillons beaucoup à la main. Tout ça pour un gage de qualité des produits. Une vingtaine de pâtisseries différentes sont ainsi proposées et nous aimons varier les sortes de pain, au-delà de quelques produits phares comme notre fournée, un pain de campagne au levain de germe de blé plutôt qu’un levain chimique. Tout par vous-mêmes, donc des horaires en conséquence. Ah ! oui, c’est certain. On démarre à 4 heures du matin, sauf le samedi, à 2 heures et le dimanche à 1 heure. Le week-end, nous avons, en effet, une grosse affluence et une activité pâtisserie chargée. Nous avons aussi des commandes importantes à honorer pour l’Ehpad et l’école, jusqu’à Corbarieu, où nous assurons le dépôt de pain chez l’épicier. Bref, du pain sur la planche, au point qu’il va falloir changer notre four, devenu trop petit. Ce sera chose faite entre le 1er et le 5 juin, période pendant laquelle nous serons fermés. | |||
L’ouverture de l’unité Alzheimer à l’Ehpad Les Chênes verts, aujourd’hui 6 avril, est un événement. Car au-delà du projet architectural, c’est le projet humain qui est passionnant. Cette unité va, en effet, s’appeler "L’Oustal", littéralement : la maison en occitan. En marge d’un conseil d’administration du CCAS dans les murs de cette unité, Étienne Astoul, maire ; Maxime France, directeur, et Bernadette Serres, cadre de santé, nous ont ouvert les portes du projet et des bâtiments. Monsieur le maire, que représente cette ouverture pour vous ? L’aboutissement et la fierté d’un projet que nous portons depuis, figurez-vous, quinze-vingt ans. Avec des périodes de ralentissement, de doutes et d’euphorie, et depuis quatre ans environ, un dossier qui émerge vraiment. Nous avons aussi la chance d’avoir été suivis car ce projet pèse 1,7 million d’euros. Le conseil départemental de Tarn-et-Garonne nous a attribué une subvention de 305 000 € et a soutenu ce projet, ainsi que l’Agence régionale de santé qui nous a attribué 185 000 € par le biais de la Caisse nationale solidarité autonomie. Une deuxième tranche de travaux va suivre fin 2022, avec la création de cinq studios locatifs, afin de diversifier l’offre de service et de créer une mixité de population et des partages entre publics. Maxime France, Bernadette Serres, quel sens a pour vous ce nom "L’Oustal" ? Quand nous avons cherché un nom pour cette unité, nous avons demandé au personnel de donner des idées. Puis nous les avons soumises aux résidents. Parmi ces propositions, celle de "L’Oustal" a été comme une évidence pour les résidents, car ici, c’est leur maison. Cela a été une évidence également pour nous, car l’accompagnement que nous allons proposer aux résidents dans cette unité, dérivé du concept carpe diem au Canada, est qu’ici, ce soit pour eux comme à la maison. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de cet accompagnement ? D’abord, il est individualisé. Pour cette unité de 14 lits, c’est possible. Le fils qui avait l’habitude d’aller regarder le match de rugby avec son père à 21 heures pourra encore le faire ici. Une résidente qui prenait sa douche à 18 heures continuera à la prendre à 18 heures. Un autre qui allait nourrir ses poules avec les épluchures pourra faire de même. Le seul meuble pré-installé est un lit médicalisé. Tout le reste est fourni par les familles, de manière à ce que le résident puisse retrouver les meubles qui l’entouraient. Nous ne sommes pas dans une unité de soins mais dans une unité de vie. C’est à nous à nous adapter au rythme des résidents et non l’inverse. Quels effets en attendez-vous pour ces résidents ? Notre objectif est, en premier lieu, de nous focaliser sur le potentiel de chaque résident. Celui-ci a été évalué en équipe, notamment avec Isabelle Frossard, médecin coordonnateur, et toute l’équipe pluridisciplinaire. On ne cherche pas à combler les déficits liés à cette maladie neurodégénérative, nous cherchons à solliciter chaque résident sur ses capacités et à réduire les contraintes à leur minimum. Nous espérons ainsi, d’une part, les mettre en situation de réussite, et, d’autre part, à leur éviter tout stress et, potentiellement, ralentir la maladie. Cela a dû certainement demander une préparation de l’équipe… En effet, pour cet accompagnement, c’est tout un plan de formation que nous avons mis en œuvre. Et quand nous parlons équipe, ce sont les aides-soignantes, le médecin coordonnateur, les agents de service, les infirmières, la psychologue, la psychomotricienne, les ouvriers d’entretien, nous-mêmes. Et aussi, pendant le chantier, c’est toute une réflexion sur les couleurs, les lumières, la disposition des chambres, les contrastes des sols, les circulations, qui nous a été nécessaire. L’objectif est aussi que ce soit un lieu ouvert et accessible, perméable avec le reste de l’Ehpad. Monsieur le maire, ce 6 avril, comment s’effectue le démarrage ? Ce jour, neuf personnes seront transférées à "L’Oustal". Nous avons recruté cinq aides-soignantes et trois agents de service hospitalier. Nous lançons d’ailleurs un appel car nous manquons régulièrement de candidats car ce sont des métiers exigeants. On les pratique avec envie, en y mettant du cœur, et ici, nous proposons un projet différent, avec une vraie "culture d’établissement". Pour ce qui est de l’inauguration officielle, nous attendons des jours moins contraints pour une belle fête, à la manière de celles dont nous avons l’habitude à la Saint-Jean. | |||